Je vous partage ces réflexions de Lucie Ronfaut quand à aux rapports des réseaux sociaux à l’actualité anxiogène, tombée ce matin dans ma boite mail. Je trouve ce texte à la fois fort et doux et surtout à mème d’enrichir nos envies collectives sur ce que l’on vient chercher ici

  • keepthepace@slrpnk.net
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    1 year ago

    En fait. c’est une chose qui est en train de revenir dans la figure de ceux qui ne comprenaient pas qu’on ne voulait pas de réseaux sociaux centralisés: on ne veut pas avoir de contenu forcés sur notre écran. On n’aime pas les pop-ups, les pubs, les interruptions, ou, comme dans cet article, les photos de bébés morts poussées par un sponsor.

    C’est pas juste le “privilège d’ignorer ce qui va mal dans le monde”, c’est choisir de comment on l’approche. On peut accepter d’avoir à nettoyer les caniveaux de temps en temps, mais quand on le fait on s’équipe avant avec de bonnes bottes bien épaisses.

    Perso je pense que comme on a découvert au 20e siècle les bases de l’hygiène et comment limiter les infections, on est en train de découvrir une forme d’hygiène mentale et comment se préserver de certaines toxicités qui n’apportent rien à personne.

    • drolex
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      1 year ago

      Très bien dit.

      Je suis passé de l’ère pre-internet, à l’Internet comme espace de liberté, puis l’Internet capitaliste et la centralisation croissante, et maintenant la mise en place de défenses contre cette dernière phase pour un retour à un internet consenti. Tout ça a probablement existé en même temps mais mon évolution dans ce monde est je pense assez typique. Je pense que ceux qui ont connu les débuts d’Internet ont du mal à accepter que cet espace pseudo-anarchique ait été corrompu par la course à la visibilité et la volonté de gros acteurs de dicter l’usage de cet outil.

      Effectivement la réaction semble être une méthode hygiénique de se protéger psychiquement de tout ce qui est devenu merdique et malsain. Facebook, Twitter, LinkedIn, Youtube, Reddit étaient au départ des concepts un peu débiles mais dont on pouvait tirer parti (pas financièrement). Plus maintenant. L’utilisation est complètement dirigée, l’expérience phagocytée par le besoin de retour sur investissement des utilisateurs et des plate-formes. On n’a plus son mot à dire, passer du temps sur internet s’apparente de plus en plus à regarder TF1

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        Ce qui me perturbe un peu c’est que perso je n’ai aucun mal à utiliser twitter ou youtube sans me retrouver confronté à la toxicité ambiante. Je regarde des vidéos de bricoleurs où les commentaires sont amicaux et constrictifs, je suis sur Twitter des chercheurs publiant et commentant des choses intéressantes (j’ai juste du bloquer Musk, l’algo n’arrêtait pas de me suggérer ses tweets, c’est la seule personne bloquée sur mon compte je pense), un groupe d’amis un peu old-school sur facebook (mais là j’utilise presque uniquement messenger, donc je ne peux pas commenter l’algo)

        L’espace de libertés anarchique existe encore, dés qu’on sort en effet de la course à la visibilité. Il a d’ailleurs grossi, mais ne représente plus la totalité de l’internet visible, c’est vrai.