Appréciant « le degré de gravité des provocations » reprochées à trois autres organisations, le Conseil d’Etat a confirmé leur dissolution. Il s’agit du Groupe Antifasciste Lyon et Environs (dit « la GALE »), de l’Alvarium et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI). La GALE est accusé d’avoir publié « des images de violences » accompagnés de « textes haineux et injurieux » à l’encontre de policiers, ainsi que « des messages approuvant et justifiant des violences graves envers des militants d’extrême-droite, entraînant des appels à la violence que le groupe n’a pas tenté de modérer. »
Quant à la CRI, il lui est reproché d’avoir diffusé « des propos tendant à imposer l’idée que les pouvoirs publics, ou encore de nombreux partis politiques et médias, seraient systématiquement hostiles aux musulmans et instrumentaliseraient l’antisémitisme pour leur nuire », suscitant « de nombreux commentaires haineux, antisémites et injurieux sans que l’association ne tente de les contredire ou de les effacer. »
La dissolution du groupe d’extrême droite Alvarium est confirmée du fait de « messages justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ou les Français issus de l’immigration par leur assimilation à des délinquants ou des criminels, à des islamistes ou des terroristes. »
Je serai toujours estomaqué de ce discours, qui a toujours existé depuis que le mot ‘fascisme’ est employé, et qui consiste à dire, sans bégayer, ni pouffer de rire : “l’antifascisme c’est du fascisme”.
Évidemment de la part des politiques, ça relève du double-langage orwellien. Mais quand c’est repris par le tout-venant, on se demande vraiment comment le processus de sélection naturelle a autorisé qu’une mutation génétique qui empêche les connexions logiques les plus élémentaires ne soit pas une impasse évolutive.