Au-delà des anecdotes, les passes d’armes entre les deux chefs des institutions européennes révèlent à quel point les règles de fonctionnement de l’UE sont inadaptées à l’époque.
Et si finalement, la querelle individuelle n’était que la partie émergée d’un problème plus profond ? Jaloux de leurs prérogatives, les Vingt-Sept ne veulent pas d’un président unique et puissant pour l’Union. Or les multiples crises nécessitent pour être efficace de décider vite et de plus en plus de grandes décisions se prennent à l’échelle européenne. A leur manière, Charles Michel et Ursula von der Leyen tentent chacun de s’engouffrer dans la brèche pour incarner une puissance en devenir. Sans clarification institutionnelle, leurs successeurs aussi risquent de continuer à jouer des coudes.
@balfrag Merci pour la mise en exergue. ;-)