En Israël, le mouvement de protestation contre la réforme du système judiciaire s’étend aux lycées. À Tel-Aviv, des élèves de terminale opposés à cette réforme et à l’occupation de la Cisjordanie ont annoncé leur refus de servir dans les rangs de l’armée israélienne. Un sujet particulièrement sensible dans le pays.

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Rentrée des classes agitée au lycée Herzliya, l’un des établissements scolaires les plus renommés de Tel Aviv. Au sein même de leur école, près de 200 élèves de terminale proclament, dans une lettre lue en public, qu’ils refuseront de s’enrôler dans les rangs de l’armée israélienne à la fin de l’année. « Nous refusons de combattre dans une armée d’occupation », martèle Ella au micro et sous les applaudissements.

Face à ces élèves réfractaires au service militaire, un petit groupe contre-manifeste. « L’objection de conscience n’est pas légitime ! Et elle ne le sera jamais ! », avance-t-on au sein de ces contre-manifestants.

Dans la cour de récréation du lycée, les adolescents ont également mis en place des cours alternatifs centrés sur la démocratie. Tal Mitnick, l’organisateur de la manifestation, résume son programme : « On va faire tomber ce gouvernement ! On va faire tomber la réforme du système judiciaire et on va arrêter l’oppression militaire sur des millions d’êtres humains ! »

Le conseil d’administration du lycée avait décidé d’interdire le rassemblement. Les élèves ont passé outre, soutenus par leur proviseur qui a présenté sa démission.