C’est pour éviter de brûler ce qui peut être recyclé que l’Europe a voté cette directive. Pourtant, selon RESSOURCES, la fédération des entreprises sociales et circulaires, 17% des textiles collectés sont considérés comme des déchets ultimes, que l’on ne peut ni réutiliser, ni recycler.
Ces derniers terminent donc à l’incinérateur et ça a un coût : “C’est 180 euros la tonne”, signale Franck Kerckhof, le porte-parole. “En fait, on assiste à un transfert de la charge financière. Ce qui était supporté par les intercommunales pour ramasser et brûler les immondices le sera par les acteurs de la filière de la collecte et du recyclage. Les mauvais textiles que les gens ne mettront plus dans leur poubelle seront quand même brûlés, mais au frais du secteur qui va se retrouver avec plus de déchets. Il faut absolument que la Responsabilité Elargie du Producteur soit d’application car on perd de l’argent. Chaque vêtement collecté coûte entre 15 et 20 centimes. Il faudrait que les fabricants contribuent à hauteur d’un euro par kilo de textile.”