C’est limite philosophique comme réflexion. Il y a quelques années, je parcourais mes photos. Je suis tombé sur une photo idyllique. Une plage déserte sur une île des Glenan avec un beau bateau et une eau limpide. Mais ce n’était absolument pas représentatif du vécu. L’eau était à 16°C. Hors cadre, il y avait énormément de monde car on était tous coincés sur la petite île. Ce n’était pas vraiment paisible. Une révélation : aucune de mes photos n’était représentative de la réalité. “Souriez !”. Mais … et si sur le moment on n’avait pas envie de sourire ?
J’avais alors décidé de prendre des photos réelles. Des photos moches. J’étais à la quête de photos avec des éléments moches. J’ai réussi à en faire une avec mes amis, qui faisaient la gueule, une bouche d’égout, un fil électrique dans le ciel, une usine à l’horizon… c’était parfait ! Sauf qu’elle était tellement bien composée avec ces éléments qu’elle en est devenue esthétique. J’adore cette photo.
Assez d’accord.
J’ai aussi une affection particulière pour les photos prises “sur le vif” qui reflètent bien plus un moment précis du voyage plutôt que les photos traditionnelles où tout le monde pose avec son meilleur sourire.
Je prends presque pas de photos, juste quelques une pour que mon iPhone me dise de temps en temps « souvient toi de ça » mais c’est tout, le reste je le laisse à mon imagination.
Je suis souvent circonspect devant les gens qui passent leur temps à regarder un paysage à travers l’écran de leur téléphone
Le pire c’est en concert, c’est assez dystopique comme vue parfois